mardi 23 octobre 2007

Dans le café de la jeunesse perdue

Patrick MODIANO, Dans le café de la jeunesse perdue, Gallimard, Paris, octobre 2007

En cours de lecture, commentaire forcément à suivre, En attendant, la note de présentation de l'éditeur :

Mot de l'éditeur
Au début des années 1960, aux balbutiements du futur situationnisme, la bohème littéraire et étudiante se retrouve au « Condé », un café de l’Odéon. Parmi les habitués, les quatre narrateurs du roman : un étudiant des Mines, un ancien des RG, une certaine Youki, alias Jacqueline Delanque, et Roland, jeune apprenti écrivain.
Dans la première séquence, l’étudiant des Mines se souvient de la vie au « Condé » et décrit minutieusement les apparitions de Youki, jeune femme de 22 ans apparemment sans attache, qui lui donne l’impression de vouloir faire « peau neuve ».
Dans la deuxième, Caisley, l’ancien des RG, mène l’enquête : le mari de Youki, Jean-Pierre Choureau, l’a chargé de la retrouver. Il découvre son enfance, aux abords du Moulin-Rouge où travaillait sa mère.
Troisième partie : Youki prend la parole et se souvient de son enfance, de ses fugues, des bars interlopes du XVIIIe… Elle évoque les hommes qui l’ont aimée : Jean-Pierre Choureau, Roland, Guy de Veer l’ésotériste qui lui a fait connaître la figure de « Louise du Néant » à laquelle elle s’identifie.
Dernière partie : Roland se rappelle sa rencontre avec Youki et leur amour. Jeune homme passionné par l’« éternel retour » et qui écrit un essai sur les « zones neutres », il flotte, comme Youki, et croit pouvoir la rejoindre dans ses pensées. Mais elle lui échappe comme à tous les autres… Jusqu’au jour où il apprend, au « Condé », que Youki s’est défenestrée…
À travers le passionnant portrait kaléidoscopique d’une jeune femme à l’enfance déchirée et la peinture précise du Paris des années 1960, Dans le café de la jeunesse perdue laisse une impression tenace de poésie autant que d’insituable malaise. Une sensation étrange, qui prend le lecteur à la gorge.

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